Covid-19 : des critères plus stricts pour les masques de protection

Suite à l’arrivée des variants du Covid-19, reconnus pour être encore plus contagieux, les autorités sanitaires ont décidé d’établir des recommandations plus restrictives concernant les masques de protection.

90 % de filtration minimum

C’est dans un décret publié le 27 janvier que le gouvernement a publié les nouvelles exigences des autorités de santé concernant les masques protecteurs, aujourd’hui quotidiennement utilisés par chaque individu pour lutter contre l’épidémie du coronavirus. Pour qu’un masque soit désormais considéré comme réellement efficace, il doit être capable de filtrer au minimum 90 % des particules de trois microns, ce qui change des 70 % qui était recommandé jusqu’à maintenant. Les masques chirurgicaux produits par les industriels internationaux, comme ceux de la marque Elosung par exemple, font partie de ceux qui sont déjà adaptés à cette nouvelle règle. Ils bloquent au moins 95 % des particules, car ils sont soumis à la norme EN 14683.

À côté de cette exigence, le masque se doit d’être toujours assez confortable et respirable pour être porté pendant quatre heures. Il a l’obligation de couvrir le nez et le menton correctement. La couture sagittale est à proscrire, c’est-à-dire entre le nez et la bouche. Le masque doit également être capable d’endurer au moins cinq lavages avant que ses performances ne commencent à en pâtir. On a tendance à utiliser les masques chirurgicaux en usage unique, mais, en réalité, ils peuvent endurer jusqu’à dix nettoyages et rester plus efficaces que les masques en tissu, selon une enquête d’UFC-Que choisir.

Exit le masque en tissu ?

Pour les Français adeptes du masque en tissu fait maison, il est malheureusement considéré comme caduque. Tout d’abord, il n’est pas certifié, contrairement aux masques en vente dans le commerce. Mais il est aussi impossible qu’il respecte toutes les garanties nécessaires, c’est pourquoi le gouvernement conseille de l’oublier.

Néanmoins, plusieurs spécialistes continuent de prendre sa défense, notamment Yves Buisson, le président du groupe Covid-19 de l’Académie nationale de médecine et le professeur Kar Keung Cheng, directeur de l’Institut de recherche appliquée en santé de Birmingham. L’important étant surtout pour les professionnels que chacun porte correctement son masque et dans tous les lieux publics, sans exception, pour assurer une protection de l’ensemble de la population.

Visière et masque FFP2

La visière, par contre, n’est absolument pas recommandée par les spécialistes en usage seul. Elle doit être portée en complément du masque, car elle n’est pas reconnue comme un équipement de protection respiratoire, mais uniquement comme une protection des yeux et du visage.

Quant au masque FFP2, il est plutôt réservé aux soignants, car il est surtout utile lors de situations particulièrement à risques. Il a la particularité d’épouser parfaitement la forme du visage afin d’éviter tout bâillement qui provoquerait un risque de contamination. Mais cette protection optimale a un coût : le port de ce masque est bien plus contraignant que les autres, car il dispose de peu de respirabilité. Il est aussi beaucoup plus coûteux que ses confrères.

Alors que l’Autriche et une partie de l’Allemagne l’ont rendu obligatoire dans tous les commerces et les transports, le gouvernement français est plus réticent. En effet, le Haut-Conseil de la Santé publique (HCSP) a tenu à préciser que l’usage général des FFP2 était inutile dans le sens où il était difficile de contrôler qu’ils étaient portés de la bonne manière et surtout que chaque individu portait bien le masque spécifiquement adapté à la forme de son visage.

 

 

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